Le suicide est un sujet difficile, mais il est trop important pour l’ignorer. En France, le suicide est la deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 12 à 24 ans. Une croyance répandue est celle selon laquelle seuls les adolescents et les adultes se suicident; les enfants peuvent également être à risque.
La dépression et le suicide coïncident souvent. Pourtant, toutes les personnes souffrant de dépression ne tentent pas de se suicider – et tous ceux qui tentent de se suicider ne souffrent pas de troubles dépressifs.
Si vous êtes un parent, un enseignant ou toute personne qui passe du temps avec des enfants et des adolescents, il est important de connaître les signes avant-coureurs. Ces outils peuvent vous aider à prévenir le suicide chez les jeunes.
Facteurs de risque
Plusieurs facteurs augmentent le risque de pensées ou de comportements suicidaires, notamment :
- Troubles de santé mentale tels que dépression, anxiété et autres troubles de l'humeur
- Consommation d'alcool et de substances
- Comportements impulsifs
- Antécédents de traumatisme ou d'abus
- Antécédents familiaux de suicide
- Tentative(s) de suicide antérieure(s)
Signes qui devraient vous alerter
Tout le monde ne présente pas les mêmes signes indiquant qu’il pense au suicide, mais ces signes avant-coureurs sont préoccupants :
- Changements physiques d’apparence ou d’hygiène
- Augmentation de la consommation d’alcool ou de drogues
- Baisse soudaine des notes
- Retrait social
- Parler de suicide ou de préoccupation face à la mort
- Comportements à risque ou imprudents (comme une conduite imprudente ou des relations sexuelles à risque)
- Comportements d'automutilation ( ex scarifications)
- Parler de se sentir désespéré ou de n'avoir aucune raison de vivre
- Rechercher des méthodes de suicide et/ou acquérir des armes
Si vous avez des inquiétudes concernant la santé mentale d’un jeune, agissez.
Ces étapes peuvent vous aider
- Exprimez votre inquiétude. C’est un mythe selon lequel si vous parlez de suicide, vous pourriez en faire germer l’idée. En exprimant honnêtement et ouvertement vos préoccupations, vous enverrez un message important selon lequel vous vous souciez et comprenez.
- Écoutez vraiment. Les parents peuvent être tentés de mettre fin à une conversation bouleversante en disant : « Je ne veux pas entendre ces choses-là » ou « J'ai eu des moments difficiles en tant qu'adolescent, mais je m'en suis remis ». Dites plutôt : « Parle-moi davantage de ce que tu ressens. »
- Maintenir les relations. Vous voudrez peut-être protéger votre enfant ou adolescent en le gardant à la maison dans un cocon protecteur, mais l'isolement peut augmenter le risque de comportements suicidaires. Aidez un enfant en difficulté à maintenir des liens avec ses amis et ses proches. En tant que parent, passez plus de temps avec votre enfant. Même le fait de regarder la télévision ou jouer à des jeux vidéo ensemble envoie le signal que vous êtes là.
- Soyez bienveillant et compatissant. Exprimez votre amour pour votre enfant ou adolescent. Dites-lui que vous entendez sa douleur, qu’elle peut s’améliorer, que vous veillerez à ce qu’il obtienne de l’aide et que vous le soutiendrez à chaque étape du processus.
- Faites confiance à votre jugement Si un jeune nie avoir des pensées suicidaires, mais que vous doutez de son honnêteté, faites confiance à votre intuition. Prenez des mesures supplémentaires pour assurer sa sécurité.
- Donnez la priorité à la sécurité. Retirez les objets dangereux de la maison, assurez-vous que l’enfant ou l’adolescent n’est pas laissé seul et consultez immédiatement un professionnel de la santé mentale.
Où trouver de l'aide
En cas d"urgence appelez le 3114 Souffrance Prévention du suicide ou le15, ou
emmenez votre enfant dans un hôpital ou un centre de crise pour une évaluation.
Si vos préoccupations sont moins urgentes, demandez de l’aide dès que possible à un professionnel de la santé mentale. Le psychologue scolaire de l’enfant pourra peut-être également vous aider .
Ressources ( à venir)
Sources : American Psychological Association
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